Vive la VI° République !

Publié le par Zorba

J'ai poussé un peu plus loin l'analyse, face aux derniers avatars.

Tout le monde s'accorde à dire que la France est une monarchie républicaine (avec notre voyou, nous serons d'accord sur le terme de monarchie).

Or, quelle différence entre notre monarchie et une monarchie dite de "droit divin": roi de Belgique, reine d'Angleterre, Prince de Monaco, Grand Duc du Luxembourg, etc ?

Nous avons l'illusion de choisir qui nous gouverne.
Forcément, comme il résulte de la vox populi, il y a des mécontents.
Cet élu va gouverner, un coup à droite, un coup à gauche, en fonction des sondages, et du terme de son mandat (il est bien connu qu'à quelques mois du changement, la mode est au statu quo)...

De l'autre côté, ils ont un mec, ou une sacrée bonne femme, dont ils ont hérité.
Sauf grossière erreur, le monarque est inamovible; il a donc tout le temps pour mener à bien son programme, dont il est permis de penser qu'il est établi pour le bien commun, sans être soumis au diktat des lobbies...

L'héritage de la Révolution veut qu'on soit frileux face à un sang "bleu" et face à un "ordre divin". Ce qui n'a pas empêché la Restauration.

Napoléon, que ce soit par conviction républicaine, lui l'ambitieux; ou parce qu'il avait conquis déjà nombre de royaumes et autres principautés; a opté pour l'Empire, qui rompait avec une notion abhorrée.

L'Empire, de nos jours, aurait des relents colonialistes, qui ne sont pas très glamour ces dernières décennies.
La Royauté peut filer des boutons, notamment parce qu'elle ramènerait une lignée capétienne au pouvoir dont on l'avait
écartée. Ou alors, on se verrait affubler un souverain étranger, comme le Habsbourg Othon en Grèce en 1830.

Une troisième voie pourrait être envisagée, puisqu'est la mode des 3èmes voies: une nouvelle forme, telle que l'archontat (ou tout autre nom), qui mènerait au pouvoir un homme ou une femme d'une certaine maturité et sagesse. Il aurait un mandat indéfini, qui lui permettrait d'agir dans la durée, et non de faire de la politique-spectacle.
Un peu comme le système adopté pour l'élection d'un Pape.
Cela éviterait les erreurs de jeunesse de certains princes écervelés.

De plus, aucun besoin n'est d'une dynastie héréditaire.
Bien qu'en principe un jeune prince appelé à régner est formé pour exercer son futur métier, la formule que je propose permettrait de sélectionner une personne immédiatement opérationnelle, en principe également, et qui aurait fait ses preuves.

Des preuves de sa personnalité, de son comportement, et de son jugement; et non des promesses qu'il se sait incapable de tenir, mais qui font bien plaisir, et partant, n'engagent que ceux qui y croient.

Comme pour les papes, à son retrait (pas besoin d'attendre sa mort après longue maladie ou sénilité - une formule plus humanitaire pourrait être choisie) ou à son abdication, un nouvel archonte (ou administrateur, ou schtroumpf, peut importe le nom) serait désigné.

Ce pourraient être des idées à approfondir en vue d'une VI° République, ou d'un  Nouveau Régime.

Bien évidemment, les pouvoirs seraient partagés, afin d'éviter une monarchie absolue
despotique et tyrannique. Une assemblée viendrait contre-balancer toute vélléité totalitaire.
Avec une Constitution stipulant le non cumul des mandats de façon claire et intransigeante.

Du passé faisons table rase, et mettons-nous à construire un nouveau squelette à notre pays qui se délite dans une décadence toute romaine.

Publié dans Citoyenneté

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article